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Dominer s’apprend

Par Monsieur Valmont | 7 170 lectures | Temps de lecture ~ 3 minutes

Je n’ai jamais compris les chicanes entre l’inné et l’acquis. Ces chicanes prennent feu dans toutes les sphères de la vie humaine.

Je comprends encore moins quand on (se) pose la question en matière d’échange de pouvoirs érotiques, ni à quelles fins cela peut bien réellement servir.

Quel que soit la réponse qu’on souhaite donner à cette question, dans toutes les sphères, l’humain cherche à améliorer ses connaissances, à augmenter ses capacités, à corriger ce qui ne va pas et à rendre meilleur ce qui va déjà bien.

Pourquoi il en serait différent dans la sphère sexuelle?

Tous les matins, des sportifs du monde entier (y compris des millionnaires qui gagnent leur pain de cette façon) se lèvent pour pratiquer, garder la forme, se remettre en train, à peaufiner tel geste ou tel boniment. Tous les jours, des gens d’affaires assistent à des séminaires de formation sur le leadership, la résolution de conflits, les styles de gestion. Des gens de tous les horizons suivent des ateliers sur xyz intérêt. Des mamans et des papas ont l’humilité de reconnaître qu’ils n’ont pas tous les outils pour bien encadrer leur marmaille et recourent à l’aide disponible.

Pourquoi il en serait différent dans la sphère sexuelle?

Le discours naturaliste

On entend des discours continuellement émaillés des termes « naturel », « instinctif », « naturellement ». Ces mots reflètent, je crois, le courant de pensée le plus largement partagé dans la mouvance bdsm. Selon ce courant de pensée, la domination est naturelle, l’autorité est naturelle, la soumission est naturelle, obéir est naturel, servir est naturel.

J’ai envie d’ajouter que de dire des énormités est également très naturel…

On peut avoir de très bonnes intentions, on peut vouloir fort, on peut même être bon et laisser l’amour fleurir. Il n’empêche qu’apprendre à communiquer ses besoins et ses émotions (que l’on n’apprend nulle part) n’a rien de naturel. Gérer les légitimes et saines tensions au sein de la relation (que l’on n’apprend nulle part) n’a rien de naturel.

Si l’autorité ne s’improvise pas, apprendre à distinguer les désirs des besoins de la personne soumise est un long apprentissage. C’est vrai pour la personne dominante et ce l’est également pour la personne soumise. On peut vouloir en faire l’économie, cela regarde chacun.

Oh, entendez-mouah bien : apprendre à manier les boules chinoises ne fait pas de nous un dominant. Lire tous les livres de Pat Califia ou de Jay Wiseman ne fait pas de nous un dominant.

Entendu au début de l’été dans une conversation devant un repas aussi copieux que délectable : « être dominant ne s’apprend pas; dominer s’apprend. »

Je trouve la nuance fort intéressante.

À mon sens, tout ce débat entre l’inné et l’acquis occulte deux points vitaux dans l’approfondissement de la relation basée sur l’échange de pouvoirs érotique :

  • dominer s’apprend,
  • dominer requiert du travail, sur soi et sur l’autre.
Le BDSM n'est pas une fin en soi
Le secret de la beauté de son visage

À propos de Monsieur Valmont

Gentilhomme avec un côté « bum », amateur de typo et du jeu de go, je suis du genre à chauffer les fesses d'une belle pouliche, accompagné par du Rage Against The Machine... Ou du Chopin.

Sujet(s) de cet article : apprentissage, BDSM : la domination érotique Publié le 23 septembre 2009 dans le blogue cercle O - cercleo.net

Interactions du lecteur

7 commentaires

  1. Tourmentor écrit :

    24 septembre 2009 à 1 h 27 min

    Bonjour Valmont , ce billet est très juste !

    comme dans tous les domaines, il y a l’envie (j’aime être soumis ou j’aime être dominant)ensuite il y a la théorie, les bases, le vocabulaire,la maitrise de la technique, puis viennent l’entrainement, les pratiques … les erreurs aussi ou les bons ressentis, enfin, c’est bon de débriffer, de comprendre ce qui va et ce qui ne va pas …

    Toujours essayer de s’amèliorer dans le souci du respect de chacun.

    Répondre
    • Monsieur Valmont écrit :

      25 septembre 2009 à 10 h 25 min

      Le debriefing avec la personne soumise est sans doute l’un des meilleurs outils à la disposition du dominant. C’est autre chose que l’après-séance. Ce peut être par exemple un rapport oral ou un rapport écrit.

      On apprend des choses utiles avec un debriefing, car elles éclairent certains moments particuliers de la scène, certaines réactions.

      On y recueille également de l’information extrêmement utile pour la suite des choses, étant donné qu’il procure une connaissance plus poussée de la personne devant nous.

      Répondre
  2. Monsieur Valmont écrit :

    25 septembre 2009 à 10 h 32 min

    L’article Debriefing dans Wikipedia présente bien tout l’intérêt d’une évaluation « à chaud » post-événementielle.

    “La post-évaluation est un élément classique dans la gestion d’un projet. Elle permet de faire le bilan des choses qui se sont bien déroulées, des échec, et permet d’améliorer le mode opératoire, de « rectifier le tir ». Elle permet aussi de prévoir les actions correctrices, pour réparer les erreurs faites durant l’événement.

    “Le fait de faire cette post-évaluation à chaud, c’est-à-dire immédiatement après l’événement, voire sur les lieux-mêmes de l’événement, présente plusieurs intérêts :

    – les faits sont encore présents, les personnes ont encore en tête les motifs de leurs actions;
    – les personnes sont encore « dans le feu de l’action » et peuvent être moins susceptibles de se censurer;
    – les éléments sont collectés dans un délais court, ce qui permet une rétroaction rapide;
    – le fait de s’exprimer peut permettre de faire baisser la pression, le stress accumulé.

    « Les inconvénients sont :

    – l’absence de recul;
    – l’environnement n’est pas totalement maîtrisé, il n’est pas forcément propice à l’expression (par exemple bruit ambiant) et peut poser des problèmes de discrétion;
    – parfois il y a même absence de résultats nécessaires et suffisants pour tirer des conclusions. »

    Répondre
  3. Nick écrit :

    29 septembre 2009 à 2 h 09 min

    Super ce blog

    Bravo

    je vous invite aussi à visiter…

    Répondre
    • Monsieur Valmont écrit :

      29 septembre 2009 à 20 h 17 min

      Nick,

      Super ce commentaire

      Merci

      Ce qui n’est pas une raison pour faire un commentaire sans rapport avec le billet, dans lequel se trouve un lien sans rapport avec le billet.

      Appelons une chatte, une chatte : c’est du spam votre affaire. C’est la raison pour laquelle j’ai modifié votre “commentaire”.

      Merci de nous éviter votre manège à l’avenir.

      Répondre
  4. Louis écrit :

    30 septembre 2009 à 9 h 47 min

    Vous semblez vouloir opposer l’apprentissage du dominant avec l’origine prétendument inné ou naturelle de ce caractère. Et puis vous finissez en disant que certes il y a débat sur la question de l’inné et de l’acquis mais que ce débat occulte le plus important.

    ‘dominer requiert du travail, sur soi et sur l’autre’ S’il ne fallait retenir qu’une seule chose c’est certainement celle que je retiendrai également. Cela étant il serait dommage de s’en arrêter là et à notre tour d’occulter le débat sur l’inné et l’acquis et surtout mettre tous les dominants dans le même panier.

    En matière de domination on peut bien sûr apprendre à jouer un rôle : je peux décider dans un jeu d’être dominant ou d’être soumis. On peut aussi apprendre à diriger les gens. La PNL et autres outils doivent me permettre de mener à bien une relation D/s. Et dans ce cas certes, l’apprentissage est éminemment important.

    Maintenant il y a aussi la relation qui n’est ni un jeu décrété en tant que tel, ni un jeu de rôle délimité dans le temps.

    Le caractère dominant, qu’il soit inné ou acquis dans l’enfance consiste alors à diriger sa propre vie, au quotidien, à chaque instant. Diriger mais aussi organiser et contrôler. Une relation D/s qui dure dans le temps, au fil des jours, au fil des ans, une vie entière pourquoi pas est une relation que l’on fait vivre. Et dans l’affrontement du quotidien, cette volonté d’organisation et de contrôle relève de la compulsion. D’autres également peuvent souhaiter se laisser diriger, suivre le mouvement, s’abandonner et la rencontre de tels caractères peut mener à un échange profond et extrême.

    La schizophrénie il me semble ne s’apprend pas. Le caractère compulsif qui pousse quelqu’un à vouloir organiser et contrôler de façon viscérale ne s’apprend pas non plus. C’est la méthode qui s’apprend.

    Bravo pour votre site, je le découvre et prend beaucoup de plaisir à le lire.

    Répondre
  5. Corto écrit :

    5 octobre 2009 à 6 h 16 min

    Entièrement d’accord sur l’apprentissage de la domination, ou plus exactement sur le travail que cela requiert.

    Dans mon contexte je n’ai pas d’échanges avec d’autres Maîtres, mais je mesure parfaitement ce que me demande d’écoute et d’apprentissage (de moi-même comme de ma soumise) la relation avec mon esclave.

    Ces “home” work sont permanents et la soumise a l’impression que tout est naturel. Sur l’instant oui, mais que de travail à préparer l’instant. travail essentiellement intellectuel.

    Par contre une fois lâché, le Maître est très naturel.

    C.

    Répondre

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