Y a-t-il plaisir plus jouissif que de la faire languir?
Je veux dire : n’est-ce pas délectable de lui montrer ce à quoi elle aspire… lui faire humer… sentir… effleurer du bout des fibres, mais sans lui donner véritablement, totalement ?
Alors la petite garce piaffe, elle devient impatiente. Elle maugrée, grogne, fait des menaces. Elle tempête, même.
– « Allez, crie petite. Montre-moi ce que tu as dans les poumons. Personne ne t’entend sauf toi-même. Quant aux menaces, tu es si mal placée pour en faire… »
Plus elle se débat, moins elle peut atteindre son objectif. N’est-ce pas admirable de simplicité ?
N’est-ce pas là la quintessence de l’acte même de lui montrer ce que signifie le verbe se soumettre, c’est-à-dire de lâcher prise, ne pas chercher à contrôler les éléments, s’abandonner, laisser la nature faire son oeuvre, condition sine qua non pour obtenir ce qu’elle veut.
Enfin, ce qu’elle veut… soyons sérieux.
Pourquoi diantre lui donner ce qu’elle veut tout cuit dans le bec?
Mais où irait le monde s’il fallait tout lui donner sans qu’elle ne travaille pour?
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