Ce texte est une réponse faite dans le forum Être à vos pieds (disparu depuis) dans le fil de discussions intitulé perte d’empathie des Maitres lors des séances de domination.
Comme dominant, nous jouons avec des énergies extrêmement puissantes, lesquelles peuvent nous submerger et nous emporter si l’on n’y prend garde.
Lorsque j’entre en domspace (état à définir), il m’est arrivé à plusieurs reprises d’apercevoir très nettement ce que j’appelle la frontière du mépris. M’en approcher me renseigne utilement sur mes propres motivations et sur ce que je sens et ressens vis-à-vis l’autre.
Il faut toutefois se garder de la traverser cette frontière, sans quoi nous entrons dans un espace trouble où la soumise, par son entière disponibilité (ou son absence de réelle disponibilité si elle résiste à l’abandon) et sa vulnérabilité, peut induire une forme de dégoût de ma part à son égard.
J’oserais même croire que la soumise le sent très bien ce dégoût d’ailleurs dans ce genre de situation, car elle en fournit une certaine part consciemment envers elle-même.
La soumise peut alors devenir à nos yeux un objet sans grande valeur, négligeable, qui ne mérite pas tout le mal que l’on se donne, qui mériterait d’être jetée… et en plus ça l’exciterait, la garce.
Mais est-ce sain?
On peut alors faire très mal à la soumise à ce moment-là. Tout comme on peut se faire très mal à soi-même comme dominant. Autant psychologiquement que physiquement.
D’où l’importance de jouer avec des gens pour lesquelles nous avons une certaine… affection.
Et d’apprendre à se retirer de l’interaction lorsque le mépris se pointe le bout du museau.
Ajout
24 février 2009 : Une discussion dans Doctissimo à partir de ce texte.
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