Hier je discutais avec une femme soumise que j’aime bien, avec laquelle j’ai déjà eu dans le passé une interaction basée sur l’humiliation érotique au cube.
Cette femme, mariée, a un maître qui n’est pas son mari et qui de son côté a d’autres soumises. Elle n’est qu’un jouet parmi d’autres.
Jusque là, rien de très anormal. Ce mode relationnel en vaut bien d’autres.
Or, elle me racontait la carpette qu’une de ces soumises, qui s’avère ne pas aimer partager, la traitait dans la boue publiquement dans un site web. Comme son maître s’en fout un peu, disait la carpette, au lieu de répondre aux médisances, elle préférait se retirer, bien qu’elle estimait qu’elle demeurait sa soumise « puisque je suis soumise et je ne suis que son jouet ».
La belle provocation.
Je n’avais pas trop envie de sauver la pauvre carpette en question, ni de lancer des roches au… mais j’avais envie d’élaborer sur cette question quand je suis tombé ce matin sur un commentaire lié aux règles de la Maison Valmont. Je pense que tout est là (dans le commentaire, pas dans la maison… quoique…) :
La relation bdsm est une relation égalitaire. Ce sont les rôles qui diffèrent. Chaque rôle a ses droits et ses devoirs.
Sauf erreur, si la relation bdsm n’est pas égalitaire, elle est vouée à l’échec… ou à la névrose de l’une des parties.
De la personne soumise, en l’occurrence.
Jules Mondrian écrit :
Entierement d’accord- et c’est pour cela qu’il y a beaucoup d’échec en relation BDSM.
Lady Ariciaa écrit :
Bien intéressant ton blog, j’ai aimé certains articles. ils sont bien écrit, agréable et même parfois instructif.
?
Giliane écrit :
J’ai été soumise à un maître il y a quelques années, encore jeune, en pleine construction de ma vie professionnelle. Puis j’ai mis cet aspect de ma sensualité de côté pour me marier, faire des enfants. Je viens d’accepter à nouveau d’être soumise à un nouvel amant très exigeant. L’une de mes principales interrogations est celle-ci : devenue dans ma vie professionnelle chef d’entreprise, à la tête de nombreux collaborateurs, j’ai peur de vivre ma relation de soumise d’une manière tout à fait différente que mes premières expériences. J’ai peur aussi de ne pas arriver à « lâcher mes habits de pouvoir » pour entrer dans nos séances. J’aimerais savoir si des personnes sont dans ce cas et s’il y a des « rites » qui permettent d’aider la femme de responsabilités à entrer dans son rôle sans heurts ?
Valmont écrit :
> j’ai peur de vivre ma relation de soumise d’une manière tout à fait différente que mes premières expériences.
Comment viviez-vous votre soumission dans vos premières expériences?
Et en quoi devraient-elles êtres pareilles à celle que vous vous apprêtez à vivre?
Giliane écrit :
Tout d’abord, merci de votre réponse, et de prendre un peu de votre temps pour mes interrogations. Toute jeune, j’étais très malléable, j’acceptais totalement d’être dirigée dans chaque nouvelle situation. J’étais, je dirais, une parfaite soumise dévouée. Aujourd’hui, j’ai 42 ans, j’ai été très libertine, j’ai été directive avec mes amants d’un soir, ou de plus, exigeante aussi et mes questions portent sur mes possibilités à être aussi docile par la suite dans cette nouvelle relation que nous allons vivre pleinement à partir de juillet. En fait, ma grosse interrogation porte sur la docilité, Est-ce que j’arriverai à vivre toutes les situations sans risque de me rebeller et donc de « casser » la relation.
Valmont écrit :
Je comprends votre crainte. Et en même temps, je me dis : pourquoi chercher à se rebeller, ce n’est quand même pas le but poursuivi par la soumission? Ou l’est-ce?
Dieu écrit :
Bonsoir,
Bha non justement
a) la relation N EST PAS égalitaire
b) les « statuts/rôles » NE SONT PAS égalitaires
c) de par notre SEXE, nous ne sommes pas EGAUX :
C’est ce que nous dit « égalitaire » : http://www.cnrtl.fr/definition/%C3%A9galitaire
« qui ne présente pas de différence ».
Hors nos différences incontestables et ce n’est pas antagoniste au RESPECT à l’équité ni au partage.
Le contraire de « égalitaire » c’est « inégalitaire ».
Donc affirmer que « une relation BD²S²M n’est pas inégalitaire » … y a un soucis
– En faisant cette double négation on se rend compte qu’il y a un problème ET sémantique ET relationnel.
Nos rôles diffèrent = SONT différents donc ils ne sont pas égaux.
Différent est le contraire de égal et
Inégal est l’inverse de égal.
Il ne faut pas confondre la diversité ET la complémentarité de nos différences avec quelque chose de ‘égal’
En ce qui me concerne je considère la relation « équitable », chacun en tire bénéfice au « plaisir » qu’il lui convient.
La relation est complémentaire, mais certainement pas « égalitaire ».
Voila A Mon Humble Avis, ce que nous explique le dictionnaire lorsqu’on redonne du sens aux mots.
Dieu.
PS ; http://miroirs.blogsome.com/2009/01/11/les-regles-de-la-maison-valmont me fait dit « Page Web inaccessible »
Valmont écrit :
À vous lire, Dieu, on comprend mieux pourquoi bien des gens se désintéressent des vérités assommantes et des liturgies figées.
Je suis l’égal de ma soumise qui est mon égal. Ce sera comme ça jusqu’à la fin des temps. Amène!
J’ai beau prendre des décisions sur son comportement, ses actes et ses gestes jour après jour, j’ai beau placé mon plaisir au centre de ses occupations, je ne suis pas supérieur à elle; elle n’est pas inférieure à mouah, pis je ne la veux pas inférieure à mouah non plus.
C’est bien parce qu’elle est mon égal que je peux la convier au voyage le plus fou. :- )
Quant au lien sur les règles de la Maison Valmont, c’est ici.
Giliane écrit :
Je crois que c’est vers ce chemin que je dois tendre effectivement : ne pas me rebeller, accepter cette soumission comme un don et non comme une contrainte ! Mais j’ai toujours vécu mes relations avec les hommes comme une sorte de chasse où le plus fort gagne.