le récit CARTE BLANCHE
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Ça commence comme ça…
De la femme du monde, mariée et bien mise ayant l’air tout à fait « normale », celle dont on ne se douterait pas un seul moment des pensées qui peuvent l’habiter; de cette épouse tout à fait « modèle » devenue poupée concupiscente râlant et criant sa joie sous la pluie de mes élans de martinet, je me dis qu’on ne soupçonnera sans doute jamais assez la complexité de l’âme humaine et ses recoins plus sombres.
Chaînes, cris, martinet, cris, cire, cris, cravache, cris, doigté, cris… Ce qu’elle en a du souffle, cette gourgandine.
Heureusement pour elle, le restaurant est vide. Malheureusement pour elle, l’effet de l’écho de ses cris est démultiplié… Les chaînes qui la retiennent forment un choeur dionysiaque… Elle devient la génisse non pas que je sacrifie sur l’autel de mes perversions, mais avec laquelle je partage ces moments hors du temps…
Je lui décris à voix haute et avec force détails sa transformation depuis le début de la soirée, tout en enfonçant plus d’un doigt en elle.
Elle gémit férocement. On croirait entendre le cri d’une bête des temps anciens. Tout se passe comme si elle exprimait la fierté d’être reconnue et appréciée, comme si elle me disait avec son corps ce qu’elle n’oserait jamais me dire à voix haute, avec des mots intelligibles, dans le blanc des yeux.
Il sera sous peu l’heure de la ramener à son mari…
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