« Nous sommes un jeudi; Julien ne viendra chercher Marie (sa femme) que dimanche. Si les séances représentant un simple intermède d’une ou deux heures dans la vie d’une soumise ne souffrent pas d’une organisation préméditée de ma part, laissant une large place à l’improvisation, les longues périodes, comme celle que je m’apprête à vivre, nécessitent mûre réflexion et exacte planification.
« Marie ignore tout, ou quasiment, de ce qui l’attend, et c’est à ce programme dont je tiens à maîtriser chaque rouage que je songe, alors que nous sommes attablés dans un restaurant chinois, où nous dînons innocemment, comme n’importe quel couple anodin.
« Mais anodins nous ne sommes pas. Il ne faut jamais oublier, en dépit des sentiments amoureux qui peuvent nous animer, que nous ne sortons à aucun moment du rapport de domination : c’est l’essence même, le moteur de notre relation, laquelle n’existerait pas sans cela. »
Patrick Le Sage dans Journal d’un maître, récit, Flammarion, 2005.
alicine écrit :
C’est de qui cette phrase stupide ?
duc leto2 écrit :
effectivement grande interrogation alicine
Monsieur Valmont écrit :
Ah non, je n’veux pas de ce ton ici.
Si vous n’avez rien de bon à dire, abstenez-vous svp.
On fait du bdsm pour s’amuser et apprendre un tout petit peu plus chaque jour sur nous-même, pas pour se faire chier.
duc leto2 écrit :
Désolé si un ton particulier à pu etre ressenti alors que pour moi il ne s’agit que d’une interrogation, puisqu’en general vous mettez l’auteur de la phrase.
la phrase m’apparait être que le support d’une realisation dans tout rapport humain. la soumission n’est ici qu’un support. Comme vous l’ecrivez sir Valmont , nous sommes ici (sur terre) pour s’amuser et apprendre un peu plus sur nous-même (entre autres chose).
En ce sens, et pour reprendre Liberté, l’autre (maitre comprit) est support de notre reconnaissance (interieur= nous même , et exterieur=regard des autres…..vers nous meme et pour nous meme).
Nous sortons donc du cadre strict du bdsm via le maitre et la soumission, pour le cadre societale (reconnaissance personnel= idolatrie et conditionnement social=soumission).
A partir de ce parallele , peut etre que le moteur de la soumission est aussi a voir sur un autre plan (meme s’il fait encore reference a l’amour).
liberté{+} écrit :
Cette phrase a beaucoup de sens pour moi, peu importe son auteur.
Toute amoureuse s’efforce de mettre en évidence ce qu’elle considère comme la meilleure partie d’elle-même, et elle fait tout pour se conformer à cette image idéale et pour être à la hauteur de celle-ci. D’un coté, elle veut réaliser son propre idéal; de l’autre, elle veut devenir ce que la personne aimée rêve, désire, et correspondre à SON idéal.
Il y a toujours deux forces dans l’amour. L’une qui nous pousse en avant et l’autre qui nous retient. Lorsque la soumise comprendra que le dominant ne l’aime pas, alors elle se détachera.
Jack Riddle écrit :
Le commentaire est interessant. Malheureusement, j’ai lu le livre a sa sortie et l’ai trouve mal ecrit, pretentieux et superficlel. Il donne malheureusement -a mon avis- une bien mauvaise image du style de vie SM a ceux qui ne le connaissent pas.
Monsieur Valmont écrit :
Ce commentaire que vous qualifiez d’intéressant est tiré tel quel du livre que vous qualifiez de “mal écrit, prétentieux et superficiel”.