Je rigolais en douce à la lecture en diagonale du Petit traité de domination à l’attention des jeunes Maitresses glané dans le blogue de Séverine, un rivage à l’abandon comme tant d’autres blogues à caractère coquin.
On y trouve des formulations aussi candides que maladroites dans ce petit traité. Et certains passages, ma foi, fort justes et évocateurs. Comme le passage suivant, qui, malgré quelques raccourcis, m’a inspiré le titre de ce billet : les cinq verbes préférés du dominant méthodique.
Oui bon d’accord, la formulation originale du texte met en scène la femme dominante et le mâle soumis.
Je l’ai adapté à mes besoins. :- )
« Si vous êtes une personne nouvelle dans la Domination érotique, il y a cinq mots dont vous devez vous souvenir pour commencer votre relation de Domination/soumission : exciter, promettre, dénier, contrôler et punir. »
Table des matières de cet article
Obtenir son attention
Exciter : vous obtenez sa plus grande attention lorsque vous l’excitez sexuellement. Lorsqu’elle est au maximum de sa frustration sexuelle, elle dira ou fera n’importe quoi pour pouvoir jouir.
Explorer le registre érotique explicite comme inducteur d’attention, soit. C’est d’ailleurs, sans doute, le chemin le plus fréquenté par les dominants en chasse.
Le hic, c’est de ne réduire son intérêt qu’à la chose sexuelle. Une soumise qui ne se soumettrait que pour le cul, c’est un peu court si comme dominant, vous souhaitez ressentir la force du bouleversement jusqu’au fin fond de son être… et du vôtre.
Dans ce contexte, l’exciter sans chercher à l’exciter de façon explicite me semble une avenue fort raisonnable. Discuter de sujets chauds sans utiliser des mots tels que … ou … ne peut qu’enflammer son imagination.
Lui permettre de faire quelque chose, sans qu’elle puisse terminer, est un bon moyen de la garder en suspens.
Lui faire promettre quelque chose
Promettre : avant de la laisser jouir, faites-lui promettre de faire quelque chose pour vous.
Le plaisir de l’érotisme ne tient-il justement dans la lenteur? Ce plaisir délicat de la faire languir… tout en observant ses regards, ses postures, ses mots.
– “Dites-mouah femelle, feriez-vous cela pour moi?”
– “Si cela est de nature à vous faire plaisir, oui, Monsieur.”
– “(pensif) Hum…”
Lui dénier le droit de jouir
Dénier : l’exciter d’abord pour la frustrer ensuite? Que voilà un charmant va-et-vient à instaurer patiemment… tout en augmentant progressivement l’intensité de l’excitation et de la frustration.
Lui dénier le droit de jouir jusqu’à ce qu’elle ait tenu promesse? Ex-cel-len-te idée!
L’usage d’un métronome peut s’avérer ici très… explosif.
– “Humm.. ah et puis non. Pas tout de suite, la jouissance. Vous devrez d’abord faire ce que je vous demande.”
– “Monsieur !!! Et si je fais maintenant ce que vous me demandez, pourrez-vous…?”
– “Pourrez-vous…? Finissez votre phrase.”
– “Vous savez très bien…”
– “Ah non, je suis comme Jean Gabin, mouah, je ne sais rien. Terminez votre phrase, femelle.”
– “Monsieur !!!”
– “Allo, j’écoute! Pourrez-vous…”
– “Pourrez-vous me permettre de… (elle rougit, baisse les yeux) de jouir, Monsieur?”
– “Ah mouah, je veux presser avec mes doigts juste là, mais il faut me regarder dans les yeux quand vous me parlez. Vous disiez?”
Un doux plaisir
Imposer le châtiment du déni à une femelle excitée par nos mots et nos gestes est un doux plaisir… surtout si elle est chaste depuis un bon moment.
Mais attention, lui imposer la chasteté ne veut pas dire tenir son corps endormi, inactif. Il faut éveiller chacun de ses sens un à un. Je ne sais pas moi, genre en mangeant un pêche bien mûre et juteuse, tout en lui tenant des propos équivoques sur les plaisirs de la bouche et des regards à peine concupiscents de luxure.
Ou genre, en lui téléphonant alors qu’elle se trouve au boulot juste avant l’heure du dîner.
– “Mademoiselle, je viens d’avoir une idée. Une belle idée.”
– “Monsieur? Oh!”
– “Vous souhaitez la connaître?”
– “Je sens que votre imagination me fera souffrir très bientôt, Monsieur.”
– “Oh, une souffrance bien douce. Enfin, douce… Je souhaiterais qu’après cet appel, vous vous rendiez aux toilettes. Et de là, que vous retiriez votre culotte, afin que durant tout l’après-midi, vos pensées demeurent… concentrées.”
– “C’est que cet après-midi, j’ai une rencontre avec un comité qui est composé uniquement d’hommes!”
– “Ah! Encore mieux alors. Mon idée arrive alors à point nommé. Surtout que ces hommes ne sauront pas qu’ils ont à faire à une femme chaste sans culotte particulièrement dépravée. S’ils savaient…
– “Monsieur!!”
– “Oui, c’est moi. Alors vous la retirerez votre culotte, femme lubrique?”
– “Si tel est votre souhait, oui Monsieur.”
– “Bien, docile femelle. Alors bon après-midi!”
Prenez votre temps
Contrôler : une fois la promesse tenue, contrôlez comment, où et quand elle peut jouir. Tâcher de retarder au maximum son orgasme. Quelqu’un est pressé?
Oh oui, je vais relâcher la tension qui tenaille son corps. Mais quand?
Il est vrai qu’à son retour du boulot, elle risque d’être particulièrement chaude et humide…
Comment signifier « ne pas recommencer »…
Punir : si elle ne tient pas sa promesse, utilisez la punition pour renforcer votre déception. La punition peut aller de la dénégation jusqu’à la douleur physique.
La punition est une arme à manier avec soin. J’ai déjà eu l’occasion d’en parler dans le billet sur la constance du jardinier.
Si la nana revient du boulot et nous avoue qu’elle n’a pas obéi à notre demande de retirer sa culotte, il devient clair qu’elle se punit elle-même. Le dominant a alors l’occasion d’asseoir son autorité sur elle, soit en lui refusant toute attention, soit en lui dispensant une fessée à la canne cuisante qui n’aurait rien d’érotique.
Ou encore : « Moi qui avait conçu divers moyens de vous faire jouir ce soir, si vous saviez! Il faut croire que cela n’arrivera pas avant quelques jours, c’est dommage. »
« Si vous utilisez ces cinq mots dans votre dressage, votre pupille deviendra très attentive à vos souhaits et dans des temps records, vous serez traité et adoré comme un dieu. »
Dans des temps records, c’est vite dit.
Mais il est vrai que l’on peut accomplir de belles et vibrantes choses, si la personne soumise est bien disposée… et la personne dominante est patiente et appliquée.
élektra écrit :
Ouffff! Je trouve l’idée particulierement dure et même tres sadique.
élektra soumise de Maître Démon