
« Dann Chetrit sculpte l’intériorité révélée par les blessures du corps, qu’elles soient subies ou choisies. Le corps est à la fois un sablier cynique et un journal intime. Ce medium traduit les tortures intérieures et l’érosion due à l’adversité. Son appropriation par l’esprit est un signe manifeste de libre-arbitre. Sa démystification fait peur car elle renvoie à l’autonomie des êtres. »
dann-art.
Le nawa shibari inspire. Il tisse des liens et libère l’énergie que recèle ce corps muet comme une pierre. La part d’écoute comme un couteau…
« Ebi Shibari » est l’oeuvre d’un sculpteur français du nom de Dann Chetrit, découvert au fil des lianes ce soir. Depuis quelque temps, cet artiste s’intéresse à l’esthétique du ligotage traditionnel japonais.
Comme il le dit lui-même, « je fais partie des gens qui apprécient cet art pour la richesse de dimensions qu’il propose : « expérientielle », intime, visuelle, psychologique, sexuelle, symbolique, poétique, politique, technique aussi… Et pourtant je suis moins tenté par la pratique que par son observation. Étant sculpteur, je cherche à traduire cette émotion de mateur-amateur dans la pierre. Je devrais dire ces émotions complexes. »
Nous sommes « habitué » de voir des images de ligotage, les internets pléthorisent de figures plus ou moins asymétriques de pseudo-nipponnes suspendues ou recroquevillées, les orteils en apesanteur, quand ce n’est pas la rotule.
Dans la pierre sculptée, le rendu est saisissant.
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