
Courtisane. On pourrait aussi l’appeler pute, putain, câtin, péripatéticienne. (à l’arrière, on entend une autre voix féminine qui ajoute « fille de joie », « escorte », « butin », « cadeau », « débauchée »… — et une voix masculine qui ajoute « débauchable », « odalisque », « maiko »…)
Mais « courtisane » est un terme plus juste, et surtout plus complet, pour désigner cette soumise que le Maître prête aux personnes de son choix avec, pour seule consigne, de satisfaire tous leurs désirs.
Il y a dans « courtisane » un élément de séduction et l’évocation d’un plus grand éventail de plaisirs à offrir que la simple stimulation sexuelle. Et puis, ces autres termes sous-entendent souvent que les services rendus le sont contre un paiement en monnaies sonnantes et trébuchantes.
Or, le seul salaire que reçoit la soumise-courtisane, et le seul dont elle ait besoin, c’est de savoir que tout ce qu’elle fait, tout le plaisir qu’elle donne ou reçoit, elle le fait pour plaire et, surtout, pour obéir à son Maître.
J’aime ces voix en toile de fond qui viennent enrichir mon vocabulaire particulier de mots des plus délectables… « fille de joie », « escorte », « butin »,
« cadeau »… « débauchable »,
« odalisque », « maiko »… Merci à ces deux voix et aux êtres qui s’expriment à travers elles!
Il y aurait certainement une dentelle infinie de mots pour enrichir cette « courtisanerie » que vous nous présentez en ce jour, mademoiselle leyla !
Sans aucune doute, Mademoiselle Dentelle. Surtout lorsqu’on jouit de l’assistance de voix aussi imaginatives et aux lexiques si étendus!
C’est bien beau les mots, mais quand on le vit, c’est une autre histoire… pas toujours drôle.
Je suppose que ça dépend de ce que l’on vit et de comment on le vit, mademoiselle tali.
Vous avez raison mademoiselle leyla. Et ce ne sont pas toutes les soumises qui sont faites pour ça.
Some kind of a private disgrace.
Relief et densité… c’est ce qui manque à tous ces mots. L’art est une expérience en trois dimensions, la trinité, trois. Dommage que j’arrive toujours qu’à la deuxième dimension en vous lisant. Substance il manque mais bon, un jour peut-être que ce sera expérimenté ou peut-être est-ce simplement impossible pour certains.
Commentaire fort aimable mais… à qui vous adressez-vous?
Il me semble très réducteur de limiter la courtisane à un rôle de prostitution. Je suis call-girl professionnelle, en couple avec un dominant depuis trois ans, et je revendique mon statut de courtisane, j’aime que l’on me qualifie de cocotte également. Pour moi, être une courtisane, c’est revendiquer son amour du sexe et des choses de l’amour, le proclamer haut et fort pour que l’homme aimé en soit valorisé. Mes clients aiment que je les valorise, et ma beauté, mon corps, mes atours sont en public destinés à son bien-être et à le mettre sur un piédestal au niveau des gens qui nous observent. Dans la vie privée, mon dominant apprécie les mêmes choses, mais en même temps il se valorise également en me louant à d’autres hommes qui m’honorent de leurs jouissances.
Etre une cocotte est pour moi un état d’esprit, un état de penser plus qu’une activité sexuelle.
Je revendique et j’assume pleinement cet état.