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Dans un dossier sur le plaisir sexuel, oser donner, savoir recevoir, dans le magazine Psychologies, on y lit ceci :
« Nous sommes passés d’une vie dominée par la religion à une vie dominée par la science, avance Jean-Michel Hirt, psychanalyste. La plupart des tabous et des interdits sexuels sont tombés, l’individu n’a plus de comptes à rendre sur sa sexualité. Aujourd’hui, notre culture est scientifique. Elle considère que notre corps est une machine à expérimenter les sensations et sur laquelle seul son propriétaire a un droit de regard. »
S’ils dénoncent les dangers d’une conception trop consumériste du sexe, les sexologues reconnaissent toutefois le côté positif de la banalisation, tout au moins médiatique, des pratiques comme l’échangisme, le triolisme, la bisexualité ou encore le sadomasochisme.
« Cela peut aider à légitimer le fantasme, qui est l’articulation de toute libération sexuelle, analyse Mireille Dubois-Chevallier, sexologue. De nombreux patients, hommes et femmes, souffrent de leurs fantasmes. Ils veulent s’en débarrasser, comme si c’était une partie d’eux étrange et étrangère. Or, accepter un fantasme comme faisant partie de soi, de son histoire, est l’une des clés de l’épanouissement sexuel, c’est très libérateur. »
Tout cela est bel et bon. Et pourtant.
Pourtant, certains se sentent désemparés et anxieux face à tous ces possibles. Les thérapeutes de couple et les sexologues en témoignent, les questions qui obsèdent la majorité de leurs patients tournent autour de la normalité et de ce qu’il faudrait faire pour majorer le plaisir.
« Ce que j’entends de plus en plus en consultation, poursuit Jean-Michel Hirt, c’est : “Qui suis-je dans ma vie sexuelle ? Quelle direction dois-je prendre ?” Comme si le fait que tout soit possible inhibait le désir et dissolvait l’identité du sujet. »







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