Après avoir obtenu son consentement à fermer les yeux à nouveau, et qu’elle les ferma derechef, je sortis la corde de mon veston.
La Favorite de Monsieur, qui observait la scène avec attention, me lança son plus beau sourire.
Ce qu’il faisait beau ce midi. Un soleil enveloppant, un dîner préparé avec soin par cette femme que je rencontrais pour la première fois.
Elle est prudente, cette Z fleur sauvage. Elle est pudique yet audacieuse. Quelle est donc cette belle expression que l’on croise parfois dans Fetlife? Ah oui… a « nice girl with a well hidden slut inside ».
Hmm.
– « Je ne cherche pas de maître, Monsieur. »
– « Monsieur Valmont n’encorde que les jeunes femmes en fleur obéissantes, mademoiselle. »
De telles conditions dictent un cadre extrêmement souple, où chacun doit apprendre à lâcher-prise, sans idée toute faite. Si d’une part, elle obéit bien aux demandes que je lui fais, une à la fois; de l’autre, je n’exerce pas toute ma volonté sur elle. Oh, il n’y a pas de presse. On ne tire pas sur la fleur pour qu’elle pousse plus vite….
Et puis, une fleur doit la mériter son eau.
Premières mesures
Quand la Z les joues rouges consentit à ce que Monsieur utilise la corde sur elle, je me suis assis à ses côtés, déliant la corde et la laissant dérouler entre ses cuisses.
J’entrais dans sa zone.
Ses sens étaient aux aguets (les miens s’éveillaient).
Toute son attention était dirigée vers chacun de mes gestes (qui l’un après l’autre me permettaient de la diriger tout doucement cette attention).
Tout son corps me lançait un message de bienvenue tout aussi muet que parlant (j’étais à l’écoute) : « Je vous laisse entrer en moi, Monsieur. SVP donnez-moi raison de faire confiance. »
Je n’avais pourtant pas cessé de parler depuis tantôt. Ma voix devenait de plus en plus chuchotante.
« J’ai envie de la laisser glisser sur vous cette corde, mademoiselle. »
Notes, silences et soupirs
Et là, dans le silence, lentement, dans cet espace public, avec son consentement, devant la Favorite, entre ces arbres, à cette table, son parfum mêlé au mien, avec plaisir… l’encorder, la humer, la laisser glisser.
« Breathe, breathe in the air. Don’t be afraid to care. »
Toute la tension de la corde se trouvait dans ce fragile équilibre entre la fermeté de ma main et son besoin, puissant, de se laisser bercer, envelopper, de se laisser prendre.
« Sentir la corde sur moi et votre respiration à mon oreille a été une sensation exquise. J’ai bien voulu démontrer de la retenue et ne pas trop dévoiler l’effet ressenti, mais je suis certaine que vous avez très bien lu ceci lorsque la corde est passée entre mes lèvres.
« Je ne peux nier que je me donne à la corde et donc au ligoteur… encore plus lorsque la confiance est établie et partagée. »
Tiens donc. Ça fait deux fois dans sa correspondance que la demoiselle utilise cette formule, « je ne peux nier… »
Hmm.
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