Je commencerai en disant que mon corps n’est plus qu’un tensiomètre….
Jamais je n’ai senti mon sang circuler à cette vitesse folle… mes sens aiguisés comme la pointe du couteau qui se promenait sur mon épiderme. Un corps enflammé ou une poupée de chiffon? Moi qui, jusqu’à il y a une semaine, n’avait jamais rencontré celui qui me ferait sortir de ma tête pour ne plus être que chair et sang.
Comment pouvais-je même imaginer que l’excitation monterait à ce point… à la dernière rencontre, je croyais pourtant avoir atteint un sommet… hier, c’était de la haute voltige.
Comment décrire la sensation de la pointe du couteau (du moins ce que j’en ai déduit) qui se promène sur mes cuisses, entre mes cuisses, sur ma gorge… le prolongement de ses mains, des griffes de l’animal, de son….
Comment décrire cette corde venant s’enrouler intimement, savamment autour de mes poignets… me privant du toucher… ce désir pourtant si fort de le toucher.
Comment décrire cette sensation d’être à sa portée, sans le voir, sentir son animalité grandissante… et moi devenir une bête sous son souffle, sous ses mains.
Comment décrire ce corps-à-corps m’excitant au point de…. le supplier de me prendre?
Non! Pas encore. Je me plais à savourer ce plaisir tantrique… cette attente… ce supplice… cette torture passionnelle…
Le supplier, je l’aurais fait. Mais ma voix n’avait pas besoin de l’exprimer… mon corps, ma tête, ma peau se tendaient vers lui.
Oui j’aurais voulu qu’il me prenne, qu’il me possède… oh oui, je l’aurais voulu mais….
Comment décrire la sensation du cuir passé à mon cou… de poupée de chiffon, je devenais chienne. Une chienne humide, vibrante, prête à le suivre partout…. prête à être corrigée pour ses fautes.
Comment décrire la douleur des morsures sur mes fesses qui paradoxalement me procure un sentiment réconfortant… telle la chienne qui connaît sa place aux pieds du Maitre et qui aime lui obéir. Comment décrire la fierté de porter ces marques sur ma croupe au point de vouloir les immortaliser en photo à mon retour, dans mon repaire (repaire qui n’en est pas un tellement mon esprit flotte encore).
Et même si l’ordre ne fut pas celui-ci…. comment décrire ce plaisir à enfin le goûter, le mériter, m’en abreuver tout en osant le toucher… le caresser avec pudeur… écoutant son rythme, respectant son ouverture. Son odeur, son goût, sa voix, sa peau…. une promesse d’intensité qui va bien au-delà de celle que je pouvais imaginer.
Comment décrire cette progression lascive… ce besoin tout à coup de lui appartenir… de me blottir à ses pieds… de souhaiter y être et de n’être que pour son seul plaisir. Que mon seul plaisir est de sentir son feu, son sang bouillir dans ses veines. Et que dire de ces simples mots, prononcés par lui, m’indiquant la suite, l’évolution, le rapprochement à ses pieds, le contrôle grandissant.
Comment décrire cette jouissance cérébrale que j’ai vécue… bien plus forte que toutes les jouissances que mon corps m’ait offert…
Ce matin, en me rappelant cette rencontre nocturne, mes seins se dressent, mon dos s’arque, ma croupe se balance sur la chaise… et, en fermant les yeux, mon cou se rappelle ses dents, son emprise, sa possession.
Comment expliquer que je ne suis plus que pulsions et impulsions.
C’est signé: d…vorante
Linda écrit :
À partir de cette ligne » Comment décrire cette progression lascive… ce besoin tout à coup de lui appartenir… de me blottir à ses pieds… » et ce jusqu’à la fin décrit exactement comment je me sens quand je suis avec lui…
annabelle écrit :
Je suis d’accord aussi avec ce passage