Tout le monde ne cherche pas la même chose dans le BDSM. Cela semble une évidence.
Il semble néanmoins que l’on ait tendance à l’oublier.
La méconnaissance de ce fait engendre des malentendus regrettables qui sont à la source de nombreuses séances de prises de becs dans les espaces publics que sont les forums de discussions et les sites de rencontres à saveur bdsm.
Ces chicanes sont aussi stériles que dommageables car elles détournent les gens des espaces de conversations.
Elles empêchent beaucoup de dire réellement ce qu’il pensent et vivent, de crainte d’être jugés et rejetés par d’autres personnes qui en principe devraient savoir tenir compte des différences de buts et d’objectifs d’autrui, car elles se plaignent aussi d’un manque d’acceptation de leurs différences à leur égard.
Que cherchent les gens dans le bdsm
Que cherchent les gens dans le bdsm? Il me vient spontanément quelques objets de recherche (dans le désordre) :
- de l’attention
- de l’amour
- du rejet
- une identité
- de l’estime de soi
- une place quelque part
- transgresser des interdits sociaux
- défier l’autorité
- de la haine (l’envie de se défouler sur les autres)
- du sexe
- la possibilité de vivre des fantasmes
- des sensations épicées
- le besoin de défis
- le besoin de se prouver
- vivre sans tenir compte des autres
Les réponses sont innombrables. Il y en a certainement des dizaines d’autres. J’ai le sentiment que le chantier le plus important de la personne dominante est d’identifier clairement ce que l’autre recherche dans l’échange de pouvoirs, avant d’entrer de plain-pied dans l’interaction.
Bien entendu, avant de demander à l’autre de clarifier ses besoins et ses désirs, la personne dominante a le devoir d’identifier les siens propres. Et de les faire connaître.
Et vous, que cherchez-vous dans l’échange de pouvoir érotique?
Valmont écrit :
Je posais la même question dans Fetlife. La variété des réponses est intéressante.
Roby31500 écrit :
a être attaché a la merci de ma compagne (caresse tape sur les fesses faire joujou avec mon services trois pièces ( tous cela avec douceurs et justes un peu de fermeté et de dureté en harmonie avec nôtres amour )
titou écrit :
En ce qui me concerne, je suis soumis.
MA recherche dans le BDSM est multiple.
Premièrement, j'ai découvert le plaisir de la jouissance dans la douleur, ce qui décuple les sensations.
En perséverant dans le BDSM, j'ai découvert que mon but premier était de donner du plaisir aux autres, de me fondre dans les désirs du dominant, de lui obéir.
Evidemment, cette obéissance sans faille correspond à un besoin d'être reconnu, d'être apprécié, d'être félicité et remercié pour cette obéissance et cette dévotion. Bref, j'ai besoin de reconnaissane?
mabroukamd écrit :
me sentir libre de déchirer mon carcan
me sentir libre d'oublier
me sentir libre de leur désobéir et de LUI obéir
me sentir libre d'explorer, de m'explorer
me sentir libre de me dépasser
me sentir libre de faire confiance
me sentir libre d'être SA chose
me sentir libre de LE laisser me guider
me sentir libre de m'abandonner
me sentir libre de me céder
me sentir libre de pouvoir LUI céder ce pouvoir
me sentir libre … juste me sentir libre
Vacuitesd écrit :
Partager, respecter, apprendre, corriger, contrôler.
Valmont écrit :
Parvenir à la liberté est un travail exigeant.
théière écrit :
Je l'ignore. Lorsque je me sens lancée dans cette avenue j'espérais y trouver un contrôle absolu sur ma personne. C'est tout le contraire qui m'arrive… Il me lie à Lui ou prend le contrôle de moi d'une autre façon: en me donnant toute la liberté de penser et de dire. Ce que j'y trouve dans les faits ne cesse de me surprendre et de me déstabiliser. Le temps des bilans n'est pas encore venu et sincèrement après Lui le BDSM ne fera plus partie de ma vie.
Valmont écrit :
Je ne souhaite pas faire dévier le sujet, mais il faudra qu'on m'explique un jour ce paradigme du « je n'aurai qu'un maître, et après, je ne ferai plus de bdsm », que l'on voit chez plusieurs soumises.
Ne pas répondre tout de suite, je vous prie. Je vais créer un billet très bientôt sur cette question.
mabrouka écrit :
Se soumettre est également un travail exigeant 🙂
Pilky écrit :
* transgresser des interdits sociaux
* la possibilité de vivre des fantasmes
* des sensations épicées
mais aussi le goût du Jeu, le plaisir de créer des situations inédites, d’inventer des codes nouveaux, et d’être le Maître absolu de ces situations et aussi effectivement le plaisir trouble et mystérieux de décider, dominer et d’être obeï et l’enrichissement intérieur,la Liberté et la passion que tout cela procure…..(J’aime la D/S plus que le BDSM toujours dans le respect de soi et de l’autre, fermeté sans violence et dans un cadre d’exploration ou l’humour n’est pas forcément absent..ni les dimensions de transcendance mutuelle,plénitude spirituelle et même de guérisons intérieure par recréation de Soi..)
Clara Franck écrit :
J’aime ce sentiment d’appartenance
Dévoiler à Mon Maître mes pensées les plus profondes, mes craintes, mes fantasmes.
Le laisser mettre à jour des facettes de ma personnalité qui jusque là étaient enfouies trop loin dans mon inconscient.
Le plaisir d’avoir une confiance totale en Mon Maître
Pouvoir, au travers de mes « défis » accomplis, voir jusqu’où peut aller mon abnégation…
espérer réussir le challenge d’être celle celle qui aura le plus offert, qui se sera le plus donnée/abandonnée
Le plaisir de voir que Mon Maître est fier de moi
Trouver mon plaisir en ne pensant qu’au Sien…
Connaître enfin la sérénité et un partage rempli de complicité