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Trouver un Maître… son mari ou un autre homme?

Par Monsieur Valmont | 16 547 lectures | Temps de lecture ~ 13 minutes


Ce texte est une traduction de l’anglais, réalisée par libertas, du texte Pearls before pony-girls de Jon Jacobs.

Récemment, parmi les gens que j’ai personnellement conseillés, de même que parmi ceux qui ont demandé de l’aide ou des conseils en nous écrivant à Polly, ou à moi-même, j’ai pu constater une véritable épidémie de femmes qui, cherchant un partenaire de jeux BDSM, se retrouvent dans une situation où elles essaient de faire de leur conjoint leur Maître, que celui-ci ait ou non des besoins de cet ordre.

Cette situation délicate et difficile mène rarement vers un résultat positif, bien que cela puisse fonctionner dans certains couples.

Les femmes ressentant un besoin profond de soumission se retrouvent généralement dans cette position pour deux raisons fondamentales.

La situation la plus courante étant celle de la femme déjà engagée dans une relation avec son conjoint.

Cette femme découvre et accepte ses besoins de soumission, bien qu’elle soit réticente à détruire sa relation actuelle afin d’aller à la recherche d’un Maître.

Cette femme essaie de confier à son partenaire ses besoins de soumission en espérant que celui-ci les comprennent et les acceptent. Et la cerise sur le sundae, que le tout éveille en lui ses propres besoins et aptitudes face à la domination.

La moins courante des situations est celle de la femme qui découvre ses besoins de soumission avant de s’engager dans une relation et qui commence à s’impliquer avec un partenaire qui prétend être un dominant ou en lequel elle voit ce potentiel.

Bien qu’inhabituel, j’ai pu le constater suffisamment de fois pour que cela vaille également la peine d’en parler.

Table des matières de cet article

  • La soumise face au couple
  • Domine-moi, mon chéri
  • La soumission dans la relation existante
  • Face à l’épouse qui se « transforme »
  • Quand la soumission précède la relation
  • La soumise face à des décisions difficiles
  • Identifier les besoins et les désirs
  • Un évaluateur de balivernes
    • À lire aussi

La soumise face au couple

Les situations décrites plus haut sont parmi les plus dangereuses pour une femme soumise, mis à part le risque de se retrouver brusquement pieds et poings liés à la merci de quelque idiot lui tenant une lame sur la gorge.

Certainement, le danger est plus émotionnel que physique, mais le résultat peut être dévastateur.

Je tiens à préciser : je comprends (et d’aucune façon je ne juge ou dévalorise) les raisons pour lesquelles une femme hésite à briser une relation déjà bien établie au moment où elle réalise l’étendue de ses besoins de soumission.

J’attache une importance considérable à l’intimité et aux expériences partagées dans un couple uni depuis longtemps.

De telles expériences, même si la relation peut avoir certains aspects négatifs, sont merveilleuses et ne peuvent être balayées du revers de la main.

Lorsque des enfants sont en cause, bien sûr, la situation est encore plus sérieuse. Ajoutant aux difficultés que les divorces causent aux enfants, et ce même dans une relation conventionnelle, se trouve la terrible possibilité qu’un méprisable partenaire utilise les besoins de soumission de sa conjointe comme prétexte pour lui enlever la garde de ses enfants. Ceci devient alors un argument de taille.

Domine-moi, mon chéri

les masques du couple
Photos : Esther G.

Étant donné tout ce que j’ai cité plus haut, il est tout à fait naturel qu’une femme soumise nourrisse en elle-même l’espoir que son actuel mari conventionnel cache à l’intérieur de lui-même le dominant de ses besoins et de ses rêves.

La plupart des femmes dans cette situation font de grands efforts pour essayer d’éveiller en lui cette nature dominante.

Toutefois, la triste réalité est que plus souvent qu’autrement, il n’y a aucun trait de dominant en lui. Une femme qui explique, du mieux qu’elle peut, à son mari ou amoureux ce dont elle a besoin et pourquoi elle a ce besoin, peut se trouver face au rejet ou à la colère de ce dernier.

Dans ces cas c’est une bonne chose car, dès lors il est clair qu’il n’y a pas de dominant à la maison.

Plus souvent, l’homme impliqué a suffisamment d’attentions et d’amour envers sa partenaire pour faire de son mieux afin de la comprendre et chercher en lui la capacité de la satisfaire, sans comprendre que la « satisfaire » n’est pas du tout ce qu’elle veut.

C’est là que les vrais problèmes commencent.

La soumission dans la relation existante

Parlons de cette situation inhabituelle où, dans le couple, le partenaire autrefois conventionnel cachait un dominant qui n’attendait que de s’éveiller, de s’exprimer.

La Belle au bois dormant, version dominant, quoi.

Peut-être qu’il connaissait depuis toujours son intérêt pour la domination mais se considérait malade, abusif, seul de son espèce dans le monde entier. Peut-être était-il totalement ignorant de pareilles tendances en lui.

Dans l’un ou l’autre cas, suite à la révélation de la soumise, une fois la confusion et le malentendu passés, le couple chanceux commence un voyage stimulant et gratifiant dans la découverte de soi et de l’autre.

La confusion et le malentendu peuvent se régler rapidement ou bien durer un certain temps.

Mais si cela dure et perdure, la soumise sincère devra en tirer ses propres conclusions.

C’est de loin la situation la plus courante et la plus triste.

Face à l’épouse qui se « transforme »

Le pauvre type concerné se sent agressé, attaqué, dupé. Qu’arrive-t-il à la femme qu’il connaît depuis tant d’années? A-t-elle changé? Devient-elle folle? Y a-t-il quelque chose de vrai dans tout cela?

S’il l’aime suffisamment pour passer outre et tenter de la comprendre, et s’il essaie de devenir ce dont elle a besoin, il se retrouve dans une situation impossible.

Auparavant, il ne ressentait pas de besoins urgents de « dominer ». En réalité, il peut même trouver dégradant et repoussant le genre de comportement qu’elle dit avoir besoin de sa part : il ne sait vraiment pas quoi faire. Il interroge sa partenaire en détail, essayant d’apprendre exactement ce qui lui est demandé.

Quelquefois il en arrive même à essayer de systématiser son propre comportement, d’apprendre par cœur un code de réactions qui pourraient plaire à sa partenaire soumise : donner des ordres, émettre des règles de conduite, déterminer des punitions et récompenses, et ainsi de suite.

En résumé, il tente de subordonner ses désirs et besoins à ceux de sa compagne.

Ce comportement ne va en aucune façon répondre aux besoins de la soumise.

Le paradoxe est évident et souvent terrifiant.

Elle est en contrôle de la situation, ce qu’elle désirait le moins. La sorte de confiance qui doit exister entre les partenaires dominant et soumis n’est pas bâtie. Les réserves de confiance qui peuvent exister entre les deux conjoints s’épuisent alors qu’ils estiment devoir préserver la façade, essayer de sauver la relation.

Quand la soumission précède la relation

La soumise, dans la situation rare où elle découvre sa soumission avant d’être impliquée dans une relation, et qui choisit un homme en qui elle voit ou espère voir un dominant, souvent se retrouve aux prises avec le même dilemme que la soumise dans la situation précédente.

Cet homme lui avait dit être un dominant et comprendre ses besoins mais, en pratique, il n’en est rien. Il est malheureusement incompétent en bien des manières, dépourvu des aptitudes requises pour mener à bien une relation de pouvoir érotique satisfaisante dans la durée.

Elle peut avoir cru également qu’il était un dominant mais qu’il ne connaissait simplement pas cela, mais elle découvre qu’elle s’était trompée. Elle peut essayer de se convaincre qu’il y a une mince possibilité qu’elle soit dans l’erreur et peut lui donner chance après chance de faire ses preuves, vivre d’échecs blessants en échecs blessants, et essayer encore et encore.

C’est très difficile pour elle de savoir quand elle laissera tomber. Peut-être sent-elle que cette fois-ci il verra la lumière surgir et que ce sera différent. C’est bien assez pour que cela la tienne bien loin du moment où enfin la raison l’emporte.

La soumise face à des décisions difficiles

Les soumises, dans l’une ou l’autre de ces situations, font face à deux décisions cruciales, les plus difficiles à envisager.

La première décision est de décider d’affronter la réalité courageusement, d’admettre qu’après toutes ses tentatives d’explication, toutes ses expériences, toute sa patience, son partenaire n’est tout simplement pas l’homme dont elle a besoin.

Parce qu’affronter cette réalité est très difficile et de mauvais augure, elle peut essayer de choisir quelque autre possibilité, laquelle aura pour résultat sa répétition de tentatives infructueuses de changer son partenaire en un dominant.

Plus elle pousse en ce sens, plus les partenaires souffrent de frustrations et d’échecs cuisants. Toute la confiance qui restait entre eux disparaît. Les bonnes choses qu’ils partageaient s’effacent peu à peu et chacun se désillusionne. D’inévitables difficultés sont amplifiées par la déception, et l’amertume grandit. Plus longtemps elle attend avant d’affronter la réalité, plus longtemps elle s’obstine à esquiver, et plus ce sera difficile d’y faire face.

L’ironie est que la plupart des soumises dans cette situation savent ce qu’elles font mais trouvent cela quasiment impossible d’arrêter. Alors, elles se questionnent : est-ce raisonnable d’accepter la défaite et d’essayer de continuer ? Puisque ce n’est jamais possible de savoir avec certitude qu’un effort de plus serait désespéré, il n’y a pas de solution quantifiable à ce problème. Étant donné les redoutables possibilités de répéter infiniment les tentatives échouées, la soumise doit à ce moment là, avoir le courage de décider qu’assez c’est assez.

La deuxième décision à laquelle la soumise doit faire face, dès qu’elle a admis que son partenaire n’est pas la personne dont elle a besoin dans sa vie, est ce qu’elle doit faire avec cette conclusion.

Dans ce cas, il n’y a que trois options.

La première option est d’ignorer ses besoins de soumission et d’essayer de continuer avec son partenaire, comptant sur les éléments positifs de leur relation et faire de son mieux. Une variante à cela est de continuer une relation de petits jeux avec son partenaire, pensant que, même si ses besoins réels ne peuvent être satisfaits, ce sera mieux que rien.

Cette approche fonctionne rarement. Typiquement, ses sentiments de soumise surgissent plus fort quelques mois ou quelques années plus tard, et, consciemment ou non, elle se comporte de façon à détruire sa relation. Le dénouement est souvent même plus difficile que s’il avait eu lieu des mois ou des années plus tôt.

couple dominant-soumise
Photo : Motorkitty

La deuxième option est d’essayer de satisfaire ses besoins de soumise en dehors de sa relation première.

Je soupçonne que c’est une ligne d’action choisie par la majorité des soumises dans cette situation. Malheureusement, je ne connais nul exemple où cela ait fonctionné, dans le sens de permettre à la soumise de répondre à ses besoins.

Dans tous les cas connus ou quelqu’un a essayé cela, la deuxième relation avec un dominant putatif prend place comme une relation transitoire, comme une infidélité, et normalement détruit son mariage et ne survit pas.

La troisième option est la plus révolutionnaire : laisser sa relation derrière elle, si dur que cela puisse être, et chercher le dominant de ses rêves.

Naturellement, cette recherche n’est pas toujours couronnée de succès. J’aimerais bien pouvoir prétendre que les craintes, retenant la femme soumise de choisir cette option, sont non fondées. Souvent elles ne le sont pas. Le divorce que nécessite le comportement de la femme soumise peut être horrible et blessant, surtout si la garde des enfants est en jeu.

Si le précédent partenaire est puissamment odieux, la famille peut être écartelée, l’emploi peut être perdu, etc. Pourtant, dans la plupart des cas, la fin de la relation sera le résultat, peu importe comment les partenaires s’acharnent à la faire fonctionner.

Comprendre cet inconfortable fait est important, crucial.

Identifier les besoins et les désirs

Ayant peint un triste tableau de la situation, mais non dépourvu de réalisme, il y a quelque chose qu’une femme soumise puisse faire afin d’obtenir le résultat le plus satisfaisant possible : être très honnête avec elle-même.

Elle doit être capable d’identifier ses besoins et ses désirs. Elle doit être en mesure de faire la différence entre un besoin et un désir. Cela n’est pas facile, évidemment.

Même une femme courageuse trouve habituellement difficile d’être certaine de sa complète honnêteté envers elle-même. Elle doit décider, choisir entre vivre sa vie de soumise, qu’elle désire ardemment, et maintenir sa relation actuelle, laquelle est très importante pour elle.

Si elle choisit sa relation actuelle, elle doit faire un jugement éclairé quant à savoir si elle est capable d’abandonner ses besoins de soumission de façon permanente. Elle se doit d’être extrêmement prudente dans tout ce processus. Il serait ici futile de croire que son rêve deviendra réalité simplement parce qu’elle en a un besoin terrible, que ce rêve soit réaliste ou non.

La femme qui prend soin de faire ce bilan aura probablement une vie meilleure moins semée de conflits émotionnels et de désastres, que la femme qui ne le fait pas.

Tout ceci est facile à dire.

Un évaluateur de balivernes

se regarder dans le miroir
Photo : Antonella R.

Le cerveau est rarement très utile pour s’analyser soi-même et c’est atrocement difficile de savoir si vous êtes honnête et réaliste avec vous-mêmes ou si vous avez juste besoin de croire que vous l’êtes.

La seule aide que je peux offrir ici est quelque chose qui, comme les décisions elles-mêmes, est plus facile à dire qu’à faire. Vous devez trouver quelqu’un en qui vous ayez totalement confiance, quelqu’un de stable sur le plan émotif, dont le jugement est clair et d’ordinaire précis, et qui comprend l’intensité de vos besoins et la difficulté de votre dilemme.

Vous devez amener cette personne — un mentor, si vous préférez — dans votre secret et lui demander d’être un (ou une) moniteur de votre pensée : un évaluateur de balivernes.

Pourquoi ? Pour vous aider à séparer la réalité du fantasme, pour vous apporter le support dont vous avez besoin afin que vous soyez en mesure de prendre cette décision si difficile.

Si malgré tout, à la fin vous êtes irrémédiablement confuse et que vous avez complètement confiance en l’autre personne, vous pouvez même lui demander de prendre la décision finale que vous ne pouvez pas prendre vous-mêmes.

On m’a souvent demandé de faire cela et je l’ai fait.

C’est une responsabilité terrible.

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À propos de Monsieur Valmont

Gentilhomme avec un côté « bum », amateur de typo et du jeu de go, je suis du genre à chauffer les fesses d'une belle pouliche, accompagné par du Rage Against The Machine... Ou du Chopin.

Sujet(s) de cet article : apprentissage, article populaire, BDSM : la soumission érotique, couple et BDSM, partenaires multiples, recherche du partenaire BDSM Publié le 26 août 2006 dans le blogue cercle O - cercleo.net

Interactions du lecteur

14 commentaires

  1. Valmont écrit :

    28 août 2006 à 1 h 55 min

    L’auteur n’en parle pas spécifiquement, mais c’est la même situation avec quelques variantes chez les hommes cherchant à transformer leur femme en soumise, voire en Dominatrice.

    Répondre
    • Carine écrit :

      11 octobre 2011 à 20 h 55 min

      bonsoir, voilà bien longtemps que je consulte votre site régulièrement
      sans y avoir laissée un commentaire. Pourtant j’avoue bien que ma
      situation aujourd’hui est un peu semblable a celle que vous décrivez
      ci-dessus. Je suis une femme soumise à mon Maitre, mariée aussi avec un
      enfant et le désir d’en avoir un autre. Mon mari étant bien au courant
      de ma relation avec mon Maitre. J’ai bien essayé de faire de lui mon
      Maitre, mais l’amour qu’il me porte ne lui permet pas d’aller au bout de
      mes limites, j’ai donc fini par me trouver un Maitre avec son accord.
      Le plus marrant c’est que mon Maitre et mon mari on fini par sympathiser.
      C’est vrai qu’avec le temps je vois mon mari un peu aussi comme un
      soumis, je voudrais l’aider à s’épanouir dans se sens la mais j’ai
      l’impression qu’il y mets des barrières. Depuis je n’ose plus faire quoique se soit ou même en discuter avec lui

      Répondre
      • Almarelda écrit :

        12 octobre 2011 à 13 h 45 min

        Dominer la situation ne fait pas forcément de l’ autre un soumis…Je reconnais que je trouve difficile à vivre la simple « attente » de la prochaine marche à franchir et que le doute n’ est jamais loin lorsqu’ on est pourvue d’ un fort caractère.
        Almarelda

        Répondre
  2. Nivalane écrit :

    28 août 2006 à 15 h 03 min

    Je trouve cet article très juste bien sûr et très refléteur de la réalité. Toutefois, aucune “option” n’est parfaite… c’est ce qui rend ce “monde” si troublant.

    Savoir s’écouter… savoir comprendre ses besoins au maximum oui… mais l’humain est fait de doutes, d’ambivalences et il est bien souvent difficile de concilier “tout” ce que nous sommes.

    Répondre
    • Monsieur Valmont écrit :

      12 septembre 2006 à 14 h 31 min

      Bien sûr qu’aucune configuration n’est parfaite. Heureusement d’ailleurs!
      Sinon où serait le défi de vaincre sans périls? :- )

      Répondre
  3. Monsieur Valmont écrit :

    17 octobre 2006 à 20 h 07 min

    Il est question de ce texte… et de son auteur dans le forum bdsm-fetish. La conversation s’intitule Les délices de la culpabilité.

    Répondre
  4. pluggina écrit :

    28 août 2007 à 8 h 54 min

    Peut-être une 4ème solution? faire accepter à son partenaire qu’on peut l’aimer tout en aimant son maître de manière différente…un couple à 4 dont 2 membres seulement sont attirés par le BDSM…

    Répondre
    • Monsieur Valmont écrit :

      28 août 2007 à 10 h 08 min

      Il me souvient d’avoir déjà eu une soumise qui était mariée, avec des enfants et tout. Son mari lui permettait d’avoir un maitre à la condition qu’il puisse avoir des amantes de son côté, sans rapport au bdsm comme tel, bien qu’il fréquentait les salles de clavardage bdsm.

      Il était un soumis lui-même mais ne voulait ou ne pouvait faire le pas.

      J’ai même entretenu pendant un moment le fantasme de les dominer tous les deux. Je l’aimais bien son mari. Je le trouvais sympathique et incroyablement ouvert. Car je ne connais pas beaucoup d’hommes qui accepteraient que leur femme se fasse baiser par un autre homme sous leur propre toit.

      Mais je heurtais deux obstacles de taille : la soumise ne voulait rien savoir que son mari soit présent à nos messes bdsm; le mari ne voulait pas montrer qu’il était un soumis.

      Répondre
  5. Marko Dominant écrit :

    28 mars 2011 à 22 h 29 min

    le dominant se retrouve aussi dans la même position vis à vis de sa partenaire « légitime ».
    Ma solution (pas forcément la bonne mais celle que j’ai choisi) c’est de vivre deux vies, deux sexualités sui ne se croisent jamais et qui cohabitent relativement bien ensemble.

    Répondre
  6. Alex2114 écrit :

    10 novembre 2011 à 19 h 18 min

    Eh bien, cette clairvoyance et cette compréhension du problème ici soulevé est non seulement talentueuse, mais également thérapeutique.

    En tant qu’homme appréciant la soumission, j’ai lu ce texte en y puisant apaisement à certains de mes questionnements. La relativité des solutions due au cas particulier de chacune et chacun nous renvoie donc à garder calme, patience et et optimisme. Merci.

    Répondre
  7. Nicolas écrit :

    20 février 2019 à 23 h 06 min

    Bonsoir,
    Ma femme et moi nous sommes bien trouvé alors… Nous avons commencé en libertinant simplement mais la nature de notre relation hors sexe a vite développé chez elle une continuité dans nos ébats sexuels. Dominant dans la vie quotidienne, elle a su me montrer la voie pour assumer cette domination au lit ; ma première fessée était drôle a voir… un peu molle lol. J’ai découvert chez moi un vrai plaisir intellectuel et physique à la domination ; j’ai adoré inventer des jeux, mettre en scène des situations pour « l’objetiser ». Les signes physiques de son plaisir me guidant vers ses envies profondes et nous permettant de peu a peu repousser certaines limites.
    Mais cette traversée du phantasme a eu une fin quand, en tant que maître, j’ai douté. J’ai douté du bien psychique réel que cette condition de soumise pouvait lui apporter. Car, dévaluante pour son estime d’elle-même peut-être cet état de l’être et les paramètres inconscients peuvent amener un sujet à répéter des schémas ; j’ai ressenti cela chez elle. J’ai mis les choses en stand-by..
    Nous en sommes là, aucune porte n’est fermée pour l’avenir mais je dois avoir l’absolu conviction que ces pratiques lui font un bien autre que physique et qu’elles ne contribuent pas a entretenir inconsciemment une vision dégradée d’elle-même, une vision ou elle ne serait qu’un objet au delà de la sphère sexuelle.
    Quoique qu’il en soit nous nous sommes bien trouvés et vivons une aventure à rebondissements ; à nous d’accepter qu’elle ne soit pas linéaire (c’est plus rassurant mais moins en phase avec le jaillissement du phantasme)
    Merci pour ce moyen d’expression intime que permet ce site

    Répondre
    • Monsieur Valmont écrit :

      24 février 2019 à 21 h 42 min

      Merci de votre mot, Nicolas.

      La relation de pouvoir érotique n’est pas un processus linéaire, loin s’en faut. Il fait bien de douter, de sortir du cadre et des codes, de valider ce que nous faisons. Nous ne pouvons qu’en sortir grandi au final, même s’il s’avérait que la suite devienne différente de ce qui fut au départ.

      Une vision dégradée d’elle-même, dites-vous? Forcément, cette vision est présente chez celle qui se donne réellement. Il ne faut pas le nier.

      On peut même s’en servir!… :- )

      Il ne faut pas oublier non plus qu’il s’agit, dans la relation de pouvoir érotique telle que je la conçois du moins; qu’il s’agit moins, dis-je, de la dégrader au sens propre du terme, que d’en arriver à révéler ce qui l’habite, d’en arriver à ce qu’elle puisse oser dire, oser faire, malgré la crainte des jugements et du rejet toujours là, présente, en filigrane.

      Bon courage.

      Répondre
  8. Jean écrit :

    5 janvier 2023 à 13 h 51 min

    Merci pour cet écrit. Hélas il ne me rassure pas mais il a le mérite de me faire avancer dans mes réflexions.

    Étant en couple avec une femme rencontrée dans le libertinage, j’ai très vite découvert son attirance pour la soumission. J’étais totalement novice dans ce domaine mais j’avoue apprécier d’avoir régulièrement des jeux entre nous plus poussés.

    Mais cela reste pour moi un jeu et je pensais que c’était suffisant pour elle. Il m’a bien fallu me rendre à l’évidence que c’était loin de ce qu’elle recherchait, même si je pense qu’elle apprécie ces jeux et est amoureuse de moi.

    J’ai donc proposé depuis quelques temps qu’elle trouve ailleurs ce qu’elle recherche. Après cetains ratés de ce que j’appellerai des faux dominants, nous avons trouvé un homme que nous connaissions d’ailleurs pour l’avoir rencontré dans le milieu libertin il y a 5 ans.

    Cet homme est un réel dominant et petit à petit construit la relation avec ma compagne.

    Et là commence la vraie difficulté : je ne sais pas comment me positionner. Le maître dit que nous devons en discuter en couple pour trouver chacun nos marques, mais ma compagne ne se confie que très peu avec moi sur ce qu’elle vit.

    Je la vois changer, et je suis très heureux pour elle, car il l’aide à se dépasser et cela a des répercussions très positives sur elle donc sur son activité professionnelle.

    Mais je me sens dépossédé, cocu, en situation d’échec avec elle alors que je l’ai moi même beaucoup aidée à grandir et se dépasser par le passé.

    C’est moi qui souffre actuellement, alors que je sais que la relation avec ce maître lui fait du bien. J’ai peur qu’elle me trouve désormais trop vanille, et que son attachement à ce maître devienne si importante que je la perde.

    Il y a sûrement de la fierté mal placée me concernant, mais je me découvre des pensées très négatives alors que ce n’est pas à priori mon fonctionnement.

    Que faire ? Je veux qu’elle continue car il est très doué et lui fait du bien. Par amour pour elle je suis prêt même à la perdre si elle se réalise, et j’ai la crainte que ce soit l’unique possibilité finale.

    Si d’autres hommes sont dans le même cas ou l’ont été j’aurai plaisir à vous lire, et même à entrer en relation pour échanger.

    Répondre
    • Monsieur Valmont écrit :

      17 janvier 2023 à 1 h 45 min

      Bonjour,

      Je vous écris de l’autre côté du manche. Comme Maître et l’étalon de la jeune épouse du mari, une relation de pouvoir qui entre dans sa septième année.

      Comment se positionner? En mettant les choses au clair.

      Je ne peux que vous inviter à en faire part directement au Maître de votre femme. En espérant que vous disposez d’un canal avec lui.

      Je crois que c’est au Maître de votre épouse de lui dire à elle, à vous, ensemble tous les trois, ce qu’il veut, à tracer les limites de tout un chacun.e, sécurisant le mari (à moins que le fantasme soit de l’insécuriser/d’être insécurisé… ce qui requiert alors, au minimum, un accord…), faisant le nécessaire pour que votre femme exprime ses besoins et ses limites sans représailles, et que vous exprimiez les vôtres sans représailles.

      Exercice périlleux, et fabuleux quand tout le monde participe. Autrement, je ne conçois pas de pérennité joyeuse pour le mari cocu…

      Bien entendu, l’oeuvre est organique. Donc, ça bouge. C’est là une belle occasion de mettre en place une structure d’échanges et de discussions qui permet à chacun.e de se situer, de se mettre à jour, d’évoluer…

      Remarquez, ce n’est pas plus facile pour l’épouse qui va se retrouver déchirée, ce qui est certainement déjà fait, et, par extension, pour le Maître puisque celui-ci se trouve impacté par les secousses pouvant agiter et la femme et le mari.

      Tout ça demande beaucoup de bienveillance chez tout le monde. Spécialement du Maître qui n’est pas là pour briser un couple.

      Et peut-être quelque talent funambule.

      > mais ma compagne ne se confie que très peu avec moi sur ce qu’elle vit.

      C’est votre perception ou la réalité? Elle ne se confie pas autant que vous le souhaiteriez? Vous avez besoin de son récit pour… bander? Vous souhaiteriez être témoin, présent parfois, aux rencontres entre votre épouse et le Maître?

      Il faut le dire.

      Il existe plusieurs façons de gérer la communication dans le couple quand l’un des deux sort de celui-ci pour vivre des expériences xyz : plusieurs se disent tout, chez certains, c’est le silence total, pour d’autres, ce sera « je t’en parle pas et tu ne me poses pas de questions ».

      Il faut s’entendre sur les modalités souhaitées de part et d’autre. Directement, sans filtre. Car je crois qu’une telle relation ne peut exister dans le temps que si le mari est en mesure de savoir, connaître, comprendre, même si, parfois, à son corps défendant…

      > J’ai peur qu’elle me trouve désormais trop vanille, et que son attachement à ce maître devienne si importante que je la perde.

      Si ça se trouve, l’attachement au Maître est proportionnel à l’amour que votre femme vous porte… et peut-être différent de ce que vous viviez jusqu’alors… :- )

      MV

      Répondre

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