Parlant de protocole bdsm et d’étiquette et de règles et de savoir-vivre et de… ce billet relate un dialogue qui n’a rien de « fictif » entre deux personnes dites dominantes dans une salle de clavardage bdsm. Seule l’orthographe a été changée pour la compréhension de l’échange…
– Si elle n’est pas libre, la soumise, pourquoi ne pas l’indiquer dans son nom?
– Comme si l’indication de l’appartenance dans la façon qu’a la soumise d’écrire son nom, allait changer quelque chose dans l’approche bovine de certains dominants…
– Tu es son maître ou non?
– Au risque de me répéter, elle est libre la soumise, bien qu’elle explore son asservissement avec un dominant. Elle est libre de ses désirs, de ses choix, de sa démarche. Elle le sera toujours d’ailleurs.
– Une soumise sans collier, ben, on peut lui parler. Elle t’appartient pas. Personne peut empêcher un Maitre d’entrer en contact avec elle.
– Je n’empêche personne d’entrer en contact avec la soumise, c’est quoi cette pression? C’est quoi cette hargne? Quelle est donc cette notion absurde de protection de la soumise?
– C’est comme ça en bdsm.
– « C’est comme ça en bdsm… » ah oui? C’est une blague ou quoi? Et si on pouvait prendre le temps de bien se connaître avant de se lancer dans les colliers et les marques au fer rouge au bout d’un mois de discussions?
– Tu dis ça c’est parce que c’est pas ta soumise et qu’elle t’intéresse pas tant que ça.
– Comme si la soumise avait besoin de quelqu’un pour la protéger. Parce qu’elle serait trop faible pour se protéger par elle-même? Quelle approche infantilisante de la soumission. Comme si la soumise devait apprendre à être de plus en plus dépendante de son guide, au lieu qu’en sa compagnie, elle apprenne petit à petit à mieux reconnaître et orienter ses désirs, à mieux responsabiliser ses choix. Quelle drôle de façon de lui apprendre la confiance, à repousser ses propres limites.
– De quoi tu parles?
Valmont écrit :
2007-9-18 @ 5:09:03 pm
par petitepassage
je me reconnais complètement dans cette approche (celle qui parle de la soumise non infantilisée bien sûr).. et ressens le même décalage dans 95% des dialogues.. c’est plus rare toute fois avec les jeunes. (joli blog…)
2007-9-19 @11:09:35 am
par franck – http://www.franck9125.book.fr
Bonjour
Voila deux fois que je lis cet article et à chaque fois je suis
attéré. Il doit y avoir certe une hétérogénéité des savoir faire, des sensibilités, mais que dire de ce fameux “de quoi tu parles?” Inculture, sous culture, il n’est pas lieu d’en débattre mais je ne comprends pas ce fameux “de quoi tu parles”.
Tout a été clairement exposé, décrit, formaliser, cette vue que je nommerais a tort sans doute de culture néo-classique d’un des dominants se heurte à une approche “bovine”. Hélas cette approche bovine devient légion, la sensualité, l’érotisme exacerbé se dilue dans la dépravation charnelle qui ne se justifie que par son animalité primaire et bestiale.
Cela dit c’est un excellent blog que je redécouvre à chaque fois avec grand plaisir.