« Je suis un Maître. J’attire à moi les soumises, qui me confient leur éducation sexuelle, une éducation très spéciale, que l’on nomme anglaise, et qui consiste à faire jaillir le désir hors de toute limite, à le sublimer jusqu’aux confins de la souffrance et de l’orgasme. »
Les dominants parlent si rarement, on va écouter ce qu’ils ont à dire quand ils osent se confier, non?
« Je suis un Maître : un prédateur. J’attire à moi les soumises, qui me confient leur éducation sexuelle, une éducation très spéciale, que l’on nomme anglaise. Elle consiste à faire jaillir le désir hors de toute limite, à le sublimer jusqu’aux confins de la souffrance et de l’orgasme.
« Les corps sous mes doigts, sous mes punitions voluptueuses et tranchantes, donnent naissance à d’autres corps, d’autres femmes. Elles sont bien vite droguées par le plaisir et par les spasmes illimités qui les emportent en vagues immenses, déferlantes, meurtrières et créatrices du dépassement absolu de soi. »
Le Sage n’est pas Ducharme, mais…
Je me suis fort bien amusé à faire la lecture de ce récit, entouré de toutes ces mines patibulaires dans les transports en commun, bien que la plume l’ayant composé ne partage pas le souffle de Réjean Ducharme, t’sais.
J’ai lu au cours des derniers jours des critiques virulentes à l’endroit de l’auteur des citations précédentes. Patrick Le Sage serait une figure connue de la scène bdsm parisienne. Je ne me prononce pas plus avant, ne connaissant pas le bonhomme. M’en fous qu’il ait un voilier ou soit sarkozyste. Je m’en bats les couilles qu’il fasse écrire ses flûtes par un nègre une négresse, fut-elle verte. Je m’en tiens à ce qui est écrit.
Anyway, je n’entre nullement ici dans le lynchage public, les procès d’intention et les règlements de comptes. Je laisse ces minces plaisirs aux blogues BDSM qui donnent dans la pureté quasi ethnique, cette lubie qui frappe tous les groupes minoritaires et pas seulement en Bosnie.
Je poursuis la présentation de ce dominant :
« Elles viennent à moi, ces femmes de tous milieux, de toutes régions, de tous pays, d’horizons et de niveaux sociaux multiples, mariées la plupart du temps, car c’est leur propre mari qui les conduit dans mon antre. »
Un prédateur?
« N’imaginez pas, en lisant ce préambule, que ces femmes, ces épouses, ces maris sortent tout droit d’un ghetto d’obsédés sexuels ou de pervers jamais rassasiés, ou encore de personnes à la santé mentale douteuse, qui auraient plutôt besoin d’un psychiatre.
« Non : ces femmes, ces hommes, vous les croisez dans la rue, vous partagez leurs dîners, ils font partie de votre entourage, exercent des activités professionnelles parfois très haut placées, sont banquiers, avocats, médecins, journalistes, patrons d’entreprise, et sont parfaitement intégrés dans leur vie sociale. Il sont « normaux ». En somme, cela pourrait être vous. En lisant ce qui va suivre, ayez toujours à l’esprit que votre meilleure amie, votre supérieure hiérarchique, ou simplement votre boulangère habituelle est peut-être passée entre les mains du Maître. »
Patrick Le Sage dans Journal d’un maître, récit, Flammarion, 2005.
En tous les cas, pour un clown ou un con que l’on invite aux dîners télévisuels, il parle drôlement bien. Il dit des choses, ma foi, fort sensées.
Josiane écrit :
Moi je ne lynche personne,
mais je lis ce que je lis.
Les maîtres ça n’existe pas : Patrick Lesage, que fait-il d’autre que de nous expliquer comment il se met au service d’une femme à sa manière ?
Corrélativement les soumises ça n’existe pas ( du moins envers les hommes) : elles se font servir à leur manière.
Comme dans toute relation hétéro la première personne c’est elle, pas l’autre.
Josiane
Monsieur Valmont écrit :
Finalement, à vous lire, l’échange de pouvoirs n’est qu’un leurre?
Josiane écrit :
Moi je ne participe à aucun lynchage, mais je lis ce que je lis :
les maîtres ça n’existe pas : que fait d’autre Patrick Lesage que raconter comment il sert, à sa manière, celles qu’il croit ses soumises ?
Corrélativement les soumises ça n’existe pas non plus ( du moins envers les messieurs): elles se font servir, à leur manière.
Dans toute relation hétéro la première personne c’est elle, pas l’autre.
Josiane.
véronique écrit :
Si elle n’y croit pas, pourquoi lire sur le sujet???
véronique écrit :
Voici un bref extrait pris sur le blog de Josiane:
Il suffit chaque jour de se tenir informée pour savoir que l’imbécilité totale de la force mâle sévit encore aujourd’hui sans le moindre discernement : aucune place n’est donnée au don et au respect envers les plus faibles, mais au contraire le rapt et le viol sont la loi générale du monde.
C’est ce monde-là que en fin de compte nous aimerions changer, pour un monde de douceur, d’intelligence et d’amabilité (et disons aussi de correction : il faudra bien en passer par de nombreuses et cuisantes corrections).
A lire un peu plus loin, j’ai dénotée une grande amertume des hommes, féministe et très dominante mais pas dans le bon sens à mon humble avis.
Une personne dominante quel que soit le sexe, ne devrait jamais avoir une pauvre estime de celle qui est soumise!!!
Pour moi, Josiane n’est pas sur la même longueur d’ondes que nous.
Maître H écrit :
Parfois Je Me demande si elle n’a pas raison cette Josiane… (dans le commentaire ci-haut et non dans son blogue de frustrée!)
Maître H
Josiane écrit :
Si je puis me permettre de répondre aux réponses :
à Valmont : le pouvoir existe,mais “l’échange de pouvoir” je ne sais pas ce que c’est.
Il est sûr que le pouvoir masculin s’exerce à peu près partout, et que parfois on inverse cette fastidieuse et calamiteuse tendance : c’est le féminin qui prend le dessus.
à Véronique : il faut d’abord croire pour seulement lire ?
et puis pour sa deuxième réponse : je veux bien qu’elle me cite mais peut-elle distinguer ce que j’ai écrit de son propre commentaire ?
à Valmont : pourquoi “frustrée” ? qu’en savez-vous ? La frustration tout le monde la connaît à certains moments. Moi je le suis plus que les autres ??
mais je suis 100% daccord avec le début de son message : oui j’ai raison : l’érotisme c’est la femme. La virilité c’est la reconnaissance par le mâle de cette vérité.
Josiane écrit :
excusez, je me suis trompée : j’ai adressé à Valmont ce qui était destiné à “Maître H”,
puis avant j’avais réécrit deux fois mon message, bien inutilement,
Est-il possible d’en effacer un ? merci.
lylia écrit :
C’est peut-être ma propre vision des échanges de pouvoirs (que je nommerai ici BDSM pour me sauver quelques touches sur le clavier) qui fait en sorte que je ne comprends jamais très bien les gens qui se laissent emporter par des débats à n’en plus finir sur le sujet.
Pour moi, le BDSM n’est pas une philosophie de vie mais bien la simple expression de ma sexualité et de ma sensualité. Et même si je suis un être hautement sexuel, je suis aussi un être hautement rationnel, capable de sublimer mes pulsions sexuelles par d’autres entreprises qui m’apportent de la satisfaction (Freud serait fier de moi!).
Autrement dit, le BDSM n’est pas pour moi une fin en soi mais bien un moyen, parmi d’autres, d’atteindre un certain plaisir et parfois un sens d’accomplissement. Ce qui fait que je peux lire des textes comme celui de M. Le Sage d’un oeil critique mais sans me laisser emporter ni dans le lynchage public ni dans l’adulation sans bornes.
Bref, tout ça pour dire que je ne comprends pas où est le problème!
lylia
Josiane écrit :
Ah!! ben,, moi non plus je ne vois pas où est le problème.
On a chacune notre idée du pouvoir, voilà.
Pour vous il s’échange,
pour moi il se prend(et il se donne aussi), mais il ne s’échange pas : on l’a ou pas.
Mais il me semble aussi que ce que vous nommez BDSM est un ensemble de pratiques très ritualisées, auxquelles je n’adhère pas.
Tout en les respectant, car ces jeux sont inoffensifs (et procurent du plaisir aux personnes qui s’y livrent).
véronique écrit :
Vous confondez chère Josiane,
Ce que vous faites est purement BDSM. C’est un échange entre 2 personnes consentantes. L’une donne et l’autre reçoit. Ce n’est pas un ensemble de pratiques ritualisés comme le dites, pas du tout. Je suis soumise sans porter ni collier ni entraves; le rituel de la séance n’est pas obligatoire pour ‘’jouer’’ avec mon partenaire.
Le BDSM fait parti de la sexualité même si souvent il y a un côté très cérébral et là, je parle pour moi.
Ce que vous prenez de l’autre, cette domination dont vous exercez sur l’homme est du BDSM.. Mais pour vous, il se résume peut-être à D/S totu simplement. A chacun ses préférences mais, je ne juge personne et je respecte votre opinion.
lys écrit :
Ce cher Mr Le Sage ….
n’a que de belles illusions placés dans de beaux mots.
La vantardise, l’égocentrisme ne fait que parti de cet homme qui se croit hors de tout doute sur un pieds d’estale. Mais bon a chacun sa faon de pratiquer le BDSM, a chacun de trouver leur voie….
Mais disons que la sienne (celle de Mr Le Sage) n’est nullement la mienne
Valmont écrit :
Je n’effacerai ni l’un ni l’autre message, Josiane. D’autant qu’il y manque le mot magique.
Et puis, on y lit deux façons de livrer votre pensée. Ce n’est pas inintéressant.
Le pouvoir, j’ai toujours pensé que ça dépendait de chacun. On peut le prendre sans demander, avoir peur de s’en servir, le donner sans compter, le vendre aux plus offrantes, le louer à la petite semaine.
Et pourquoi pas l’échanger? Question d’avoir le plaisir de lui redonner ses pleins pouvoirs après une chevauchée des sens où elle n’en avait plus aucun.
Avec une femme forte, c’est encore meilleur. La sentir plier tout doucement la madame, leeeentement, lui retirer ses pouvoirs un à un, sans même la toucher encore… et cela pour son bien!
C’est cette noblesse de coeur que j’ai reconnue dans le récit de Lesage.
Qui sert qui? Mais tout le monde se sert, on l’espère!
josie écrit :
Bonjour
Il est assez incroyable de lire des inepties pareille. Il est évident que cette personne ne pratique que le fantasme le moins recherché du monde. Cette personne est affligeante. Je suis la soumise de Maitre Deepanger qui est un dominant qui figure comme étant la référence dans ce milieu. Je l’ai choisi. Nous sommes plusieurs soumises dans le même cas. Et si vous arrivez a le contacter, tout est vérifiable. C’est nous qui choisissons notre maitre et pas l’inverse comme ce « Monsieur » aimerait prétendre que cela se passe.. Je suis assez blessée de voir qu’on nous fait passer pour pas grand chose. Le fantasme est une chose. Le réel une autre….
Valmont écrit :
Pourtant, j’ai l’impression que vous dites la même chose, entre votre « C’est nous qui choisissons notre maitre… » et le « Elles viennent à moi… » de Le Sage.