
En regardant ce documentaire intitulé Vivre dangereusement (Living Dangerously), qui traite de la gestion du risque, je me rappelle, j’avais pris des notes devant l’écran comme à l’époque de l’université, genre dans un amphithéâtre bondé de gens venus écouter religieusement deux femmes que j’apprécie, Lise Bissonnette ou Marie-France Bazzo…
Cette dernière l’avait d’ailleurs fait remarquer au groupe, en me toisant, du haut de sa chaire.
Et mouah, je riais dans ma barbe que je n’avais pas. Je me disais : « va te faire foutre, ma grande! J’ai un article à écrire, pis il va être bon en sacrament parce que tu es diablement intéressante… Mais crisse que tu parles vite!… »
J’avais pris des notes en deuxième vitesse, sans prendre le temps de regarder qui parle. Juste en me concentrant sur la voix. Sur sa voix, rien d’autre. Le procédé permet d’emmagasiner beaucoup d’informations, avec une vitesse assez surprenante avec une bonne pratique.
P.S. Le lundi matin suivant, les étudiants du cours de socio de première année venaient à la pelletée chercher un exemplaire du journal étudiant…
– « Notre prof nous a dit que les réponses à l’examen se trouvent dans un article qui, il parait, est très bien fait… »
– « Ah… Merci! Vous en voulez deux? au cas où votre petite chatte aurait des besoins…? »
Vivre est dangereux
Dans ledit documentaire, donc, Vivre dangereusement, le narrateur nous apprend (ce sont les chiffres de l’époque, au début des années 2000), que dans le Royaume-Uni, 20 personnes décèdent chaque année à la sortie de leur lit. Il y aussi 15 autres personnes qui meurent en déboulant dans des escaliers. Etc.
Devrait-on pour autant rendre les lits illégaux? bannir les escaliers existants?
Depuis quelques années, les sports extrêmes connaissent une popularité contagieuse. Certaines personnes sont prêtes à risquer leur vie à tout moment. D’autres, paralysées par la peur, osent à peine sortir de chez elles.
Sommes-nous programmés différemment pour affronter la peur? Comment la peur dégénère-t-elle en phobie?
De récentes études expliquent le rôle de certains enzymes dans la perception de la peur et le goût du risque.
Vivre dangereusement (Living Dangerously) / réalisateur : Sam Bennett – TVF – Angleterre / source : Télé-Québec.
Où nous en sommes 15 ans plus tard?
Les interrogations de Sam Bennett (je ne retrouve vraiment aucune trace dans les internets, c’est l’amnésie, mon vieux) me rappellent les propos de Tammad Rimilia sur la gestion des risques.
La gestion des risques

Dans son texte Safe, Sane, Consensual and Fun : my definitions, Tammad Rimilia résume bien la problématique liée à la gestion des risques dans un contexte sexuel et intime :
« Risk management is, by it’s very nature, a relative process. What is an acceptable risk for one group of people may be an entirely unacceptable risk for another group of people.
« Some people will assign more importance to the probability of something going wrong, with little concern for how bad the consequences of that (unlikely) event will be, while other people will be more concerned about how bad the consequences could be, however unlikely.
« And fundamentally, some people are willing to tolerate more risk in their lives, while other people wish to minimize risk in the interest of security and stability.«
Tammad Rimilia
Traduction libre
« La gestion du risque, par sa nature même, varie d’une personne à l’autre. Ce qui constitue un risque acceptable pour certaines personnes, peut se révéler totalement inacceptable pour d’autres.
« Certaines personnes accordent plus d’importance à la probabilité que quelque chose tourne mal, se préoccupant peu des conséquences d’un tel événement (improbable). D’autres personnes sont plus préoccupées par l’ampleur des conséquences, même si elles sont peu probables.
« En somme, certaines personnes sont prêtes à tolérer une plus grande part de risque dans leur vie. D’autres, au contraire, souhaitent minimiser les risques, pour des questions de sécurité et de stabilité. »
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